S’il est courant en vallée d’Aspe comme ailleurs de croiser des ours mal léchés, il est peu probable qu’en traversant les villages, vous tombiez nez à nez avec ce grand mammifère qui leur préfère les forêts et les hêtraies-sapinières des Pyrénées.
Mais si vous avez la chance ou la malchance (c’est selon) d’en croiser un, surtout : restez calme ! Du moins, autant que faire se peut 😬.
Avant tout, ne pas prendre vos jambes à votre cou, l’animal court plus vite que vous et vous risqueriez générer chez lui un réflexe naturel de poursuite.
La plupart du temps, l’ours, qui ne cherche pas la présence de l’homme, s’éloigne, surtout si vous avez pris la peine de signaler votre présence en parlant fort ou en chantant.
Chez ce gros poilu, l’attaque reste un comportement d’autodéfense, notamment lorsqu’une femelle cherche à protéger son petit. Mais l’ours peut aussi se montrer curieux… ou agressif.
Dans tous les cas, évitez de vous agiter, de crier ou de menacer avec un bâton, l’animal pourrait interpréter votre comportement comme une agression. Vous avez beau être courageux, vous n’êtes pas Hulk* et, face à 250 kg de muscles, vous ne feriez pas le poids ! Alors quoi ? Prier ? C'est une option...
Vous pouvez aussi, sans le quitter des yeux, vous éloigner lentement, et de préférence face au vent pour que l’animal ne renifle pas votre présence.
Et s’il n’y a rien que vous ne puissiez faire, dans les manuels à dire vrai peu prolixes sur le sujet, il est conseillé de se recroqueviller au sol, face contre terre en protégeant sa nuque et sa tête avec ses bras ou son sac à dos. Là, vous pouvez prier et… serrer les fesses…
*Hulk : personnage de série où un scientifique se transforme en monstre vert doté d'une force surhumaine dès qu’il est soumis au stress.
D’après l’Office français de la biodiversité, en 2022 on dénombrait au moins 76 ours (35 mâles et 39 femelles) dans les Pyrénées dont 9 en Béarn et Hautes-Pyrénées avec 8 portées de 13 oursons. En 2023, 6 portées pour 10 oursons ont été comptabilisées.
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